Dans l’ombre de l’économie officielle, un réseau complexe tire profit du travail informel des immigrés sans-papiers. Les employeurs exploitent une main-d’œuvre vulnérable en lui versant des salaires bien en dessous du seuil légal, tout en évitant les charges sociales. Cela se traduit par une réduction substantielle des coûts, qui alimente un cercle vicieux de précarité et d’exclusion. Derrière cette exploitation, des intermédiaires et des recruteurs sans scrupules s’imposent en véritable maillon économique, percevant des commissions importantes sur chaque emploi non déclaré. Cette opacité financière facilite également la dissimulation de revenus et permet le blanchiment d’argent au sein de certains secteurs comme le bâtiment, la restauration ou le nettoyage.

Au cœur de ce système, plusieurs mécanismes destinés à contourner la régulation financière coexistent :

  • Paiements en liquide pour éviter toute trace bancaire.
  • Contrats fictifs ou l’absence totale de contrat de travail.
  • Déductions illégales opérées sur les salaires versés.
  • Utilisation de comptes anonymes pour transférer des fonds hors du contrôle des autorités.
Mécanisme Impact financier Secteur concerné
Paiements en liquide Évasion fiscale élevée Bâtiment, restauration
Contrats fictifs Non-déclaration des heures Nettoyage, agriculture
Déductions illégales Salaires réduits de 15-30% Services domestiques
Comptes anonymes Blanchiment d’argent Construction, horeca