Le 30 décembre, France Bleu a pris la décision de retirer un article qui faisait mention d’un lien potentiel entre la sclérose latérale amyotrophique (SLA), ou maladie de Charcot, et le vaccin Covid-19 développé par Pfizer/BioNTech. Cet article était basé sur des données incomplètes, ce qui avait conduit à une mauvaise interprétation des faits. Afin d’éviter de diffuser des informations erronées sur ce sujet délicat, France Bleu a choisi cette rectification plutôt que de se livrer à une censure, comme certains ont pu le prétendre sur les réseaux sociaux.
Contrairement aux affirmations évoquées dans l’article initial de France Bleu Pays d’Auvergne, il convient de préciser que les autorités sanitaires françaises n’ont jamais établi qu’il existait un lien entre la vaccination anti-Covid et l’apparition de la maladie de Charcot. À ce jour, aucune preuve n’a été trouvée pour établir une responsabilité du vaccin dans l’évolution clinique de la patiente citée.
L’article signalait également qu’un organisme chargé de surveiller les effets indésirables des médicaments avait reconnu un tel rapport. La pharmacovigilance concerne ainsi l’évaluation continue des risques associés aux traitements avant et après leur mise sur le marché. En France, tout médicament ou vaccin doit être soumis à des essais cliniques rigoureux où il est testé sur un large panel de volontaires afin d’identifier tout effet secondaire sérieux. Le vaccin Pfizer/BioNTech a satisfait à ces exigences en décembre 2020 et a reçu le feu vert tant de l’Agence européenne des médicaments que celle Haute Autorité sanitaire française.
Cependant, cette autorisation ne marque pas la fin du processus. Un suivi supplémentaire est mis en place grâce aux “données en vie réelle”, obtenues via les retours d’expérience provenant des Français ayant reçu le vaccin ou utilisé divers médicaments. En cas d’effet secondaire grave rapporté par un patient ou son médecin, ceux-ci peuvent signaler leur situation à l’Agence nationale du médicament (ANSM) ou au centre régional compétent en pharmacovigilance. L’ANSM procède alors à une analyse statistique approfondie pour évaluer si tel risque existe vraiment pour la population concernée et envisage les actions nécessaires si besoin.
Il est important noté que c’est bien l’ANSM qui prend ces décisions finales et non simplement un organisme généraliste dédié à la pharmacovigilance. Jusqu’à présent, aucun lien entre le vaccin Pfizer contre Covid-19 et la sclérose latérale amyotrophique n’a été communiqué par cette autorité française ; par ailleurs, plus d’un milliard doses ont été administrées mondialement sans qu’il y ait eu reconnaissance officielle d’une telle corrélation jusque-là.