Entre 2021 et 2022, Nice a enregistré l’arrivée de 5 600 nouveaux habitants, portant ainsi sa population à un total de 356 603 résidents, d’après les données fournies par l’INSEE. Ce chiffre a été salué par la municipalité comme une preuve de l’attractivité grandissante de la ville, bien que cette avancée soit remise en question par l’opposition qui souligne les départs croissants des Niçois en raison des difficultés liées au logement et à la sécurité.
La ville continue d’afficher une croissance démographique positive, selon les statistiques officielles. En effet, durant la période allant de 2021 à 2022, près de 5 592 individus ont choisi d’y établir leur résidence permanente. La municipalité se félicite ce bilan contrastant avec le sentiment critique exprimé par certains élus.
Sur une période six ans (2017-2022), Nice a accueilli environ 14 000 nouveaux habitants représentant une hausse totale de près de 4 %. Ces données indiquent une dynamique accélérée comparativement à celles enregistrées entre 2020 et 2021 où la progression n’avait atteint que 1,3 %.
Christian Estrosi, le maire niçois, s’est montré optimiste face à ces résultats : « L’arrivée de ces nouveaux Niçois témoigne sans aucun doute du charme intrinsèque qui émane notre belle cité. Nos initiatives pour transformer Nice en un espace propice à la vie quotidienne tout autant qu’à l’investissement commencent vraiment porter leurs fruits ! Je souhaite chaleureusement accueillir toutes ces personnes et les inciter fortement à s’impliquer dans notre communauté dynamique. »
Une perspective critique sur ces résultats
En dépit des affirmations favorables du maire, plusieurs membres du conseil municipal expriment leurs réserves quant aux implications réelles des chiffres publiés. Philippe Vardon du groupe Retrouver Nice remet en question des éléments cruciaux tels que le taux des départs : « Quelles sont exactement les statistiques concernant ceux qui quittent Nice faute d’accès au logement ou pour échapper à un environnement perçu comme dangereux ? Nous devons nous demander combien ressentent le besoin fuir vers d’autres horizons », souligne-t-il.
Pour lui, il est essentiel nuancer la notion d’attractivité : « Certes Nice exerce un attrait indéniable mais cela ne doit pas occulter le fait que cette tendance ne profite pas systématiquement aux résidents historiques. Inquétude ! Cela pourrait bien mener à un déséquilibre où notre ville serait perçue comme plus accueillante envers les récents arrivants qu’envers ses habitants traditionnels ».
Cet enjeu autour des migrations internes vient tempérer l’optimisme lié aux nouvelles installations dans la métropole azuréenne. Bien que son attractivité soit manifeste elle engage également un débat sur comment juxtaposer ce nouvel afflux avec garantissant qualité- vie pour ceux qui vivent ici depuis longtemps—une discussion qui risque fort d’être intensifiée dans les mois prochains.