Les habitants de Strasbourg se distinguent par leur générosité. Une étude réalisée par l’entreprise de paiement Sunday révèle qu’ils sont les plus grands donneurs de pourboires en France, laissant environ 7% du montant total (précisément 6,8%). Cela les place bien au-dessus de la moyenne nationale qui est de 4,8%. Seuls les Parisiens affichent un niveau similaire. En revanche, le minimum en matière de pourboire est constaté chez les résidents des Hauts-de-France, où seulement 3,5% est laissé.
« Nous sommes même parfois trop généreux. Lors d’un repas au restaurant, nous offrons entre 10 et 20 euros en pourboire. Cela peut surprendre certains. Pour nous cependant, c’est naturel surtout lorsqu’on bénéficie d’un service chaleureux, » partagent Claude et Nadia, un couple rencontré dans le pittoresque quartier de la Petite France à Strasbourg.
Cette tendance est confirmée par Charlotte, serveuse au bar-restaurant Oktoberfest situé en centre-ville : « Les Strasbourgeois font preuve de générosité. Ils laissent généralement un pourboire correct – entre 2 et 5 euros pour des repas – tandis que pour des boissons il reste souvent quelques petites pièces sur l’addition. »
Cependant, une tendance inquiétante se dessine : la générosité globale semble diminuer chez les Français dans les établissements strasbourgeois. « Ces dernières années ont vu une chute significative des pourboires laissés – près de 30% durant les cinq dernières années selon mes observations, » ajoute Charlotte. « Cela varie toutefois selon le type de clients ; certains jours sont meilleurs que d’autres. »
Rapidité à table : un autre aspect étonnant
Si la générosité des Strasbourgeois est notablement plus élevée qu’ailleurs en France, cela s’explique également par l’afflux constant d’Allemands et Suisses dans leurs restaurants ; eux aussi ont coutume laisser des pourboires allant généralement entre 3 et 5 euros comme sourit une touriste allemande croisée lors du marché festif.
N’oublions pas non plus nos amis américains qui donnent souvent beaucoup plus grâce à leur culture axée sur le service : « Ils considèrent que laisser entre 15 et 20 % du montant total comme une norme », explique un visiteur californien lors d’un séjour à Strasbourg.
Il convient donc d’ajouter que cette situation géographique avantageuse contribue largement à cette habitude généreuse parmi les consommateurs lors du règlement final. Cependant il faut nuancer ce tableau : malgré leur propension à donner davantage aux serveurs strasbourgeois restent critiques envers les services reçus – ils attribuent même souvent des notes inférieures aux établissements lorsqu’ils évaluent leurs expériences sur internet. De plus ,les Strasbourgeois semblent passer moins temps attablés avec une durée moyenne repérée aux alentours d’une heure quatre minutes – seul ceux issus des Hauts-de-France se montrent encore moins hâtifs.
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