France Bleu Occitanie commémore le 80ème anniversaire de la Libération à travers une série dédiée aux années troublées de 1940 en Haute-Garonne. Ce territoire a vu émerger des figures marquantes de la résistance, ainsi que des Justes parmi les nations. Il a également été le site de deux camps d’internement : celui de Noé, près de Toulouse, et celui du Récébédou situé à Portet-sur-Garonne. Depuis 2003, un musée se consacre à transmettre cette histoire aux jeunes générations.
Une mémoire essentielle parmi les tributes dédiés à la Shoah en France
Le musée est logé dans un vestige du camp : un baraquement typique datant de l’ère, face à une maison moderne dans Portet et près d’un centre commercial imposant. Ce bâtiment représente ce qui reste du grand camp du Récébédou qui avait été établi par le régime de Vichy et qui comprenait autrefois 87 baraquements; il faisait partie des trois camps comme Clairfont et Les Sables dont les terrains appartiennent toujours à la municipalité.
« C’est une période souvent méconnue, » reconnait Christophe Lefebvre, directeur du musée mandaté par la mairie. « Je ne sais pas vraiment pourquoi cela reste sous-exploré. Peu d’historiens s’y sont intéressés et exclusivement peu d’ouvrages détaillés existent sur le sujet alors que son rôle durant l’histoire du génocide est fondamental, » surtout si l’on considère les inquiétudes soulevées par le cardinal Saliège. » Toutefois, ces deux dernières années, le musée a intégré un réseau reliant plusieurs musées consacrés aux mémoires des conflits modernes ainsi qu’une liste regroupant 18 sites commémoratifs liés à la Shoah dans tout l’Hexagone.
Entre 1939 et 1942, environ 7 400 individus ont transité par Récébédou avant leur détention dans cet établissement. Plus de 300 internés y ont perdu leur vie, dont principalement 257 Juifs allemands. « Cette statistique est alarmante, » remarque Lefebvre; « sachant qu’il s’agissait également d’un camp-hôpital où les conditions alimentaires étaient inacceptables. » En outre, près de 350 personnes furent déportées depuis Portet vers Drancy puis vers Auschwitz.
Angèle Bettini Del Rio était une résistante toulousaine originaire d’Espagne ayant passé quelque temps au Récébédou après sa seconde arrestation avant que son statut soit révoqué par Vichy. De même pour Marion Wiesel — épouse d’Elie Wiesel — qui a vécu quelques mois ici durant son enfance.
C’est grâce au cri désespéré émis par Cardinal Saliège concernant le sort tragique réservé aux Juifs que Récébédou ferma ses portes en octobre 1942 ; cet archevêque toulousain fut ultérieurement honoré comme Juste parmi les nations pour ses actions courageuses.
Le musée dédié au souvenir situé dans Portet © Radio France – Bénédicte Dupont
Avenir incertain face au départ des témoins
Chaque année, environ mille visiteurs découvrent ce site mémorial ; beaucoup proviennent encore aujourd’hui des établissements éducatifs alentour tels ceux situés autour Toulouse ou Saint-Gaudens récemment inclus Rodez (Aveyron). La transmission autour cette mémoire se complique suite au décès récent d’Angèle Bettini en 2017。
« L’absence croissante des témoins change notre approche – nous devons transmettre sans leur présence physique », indique Lefebvre.Effectivement beaucoup archives audio-visuelles existent afin multiplier échanges ; cependant avoir témoin devant enfants immense valeur précieuse;e raison peut-être intelligent artificiels contribueront futurs dialogues ?
D’autres références apparaissent notamment chez ces jeunes passionnés désireux approfondir historique ! C’est visible exemple avec Cécilia Khadaroo âgée seulement vingt-quatre ans ayant exercé bénévole chez nous pendant très longtemps ; elle ignorait presque existence cette histoire jusqu’à récemment ! Pour elle — fille Cugnaux—cette Résistance Toulousaine sera toujours quelque chose personnel faisant intégralement partie identité locale !
« Il suffit simplement marcher rues auxquelles je suis attachée imaginer tous ces gens courageux auxquels j’appartiens », exprime-t-elle remerciant parents n’ayant jamais vu terre natale ici . Actuellement engagée licence documentation université Toulouse Jean-Jaurès., Elle envisage consulter archives préservées localement afin retrouver information précise concernant chacun ces fameux déportés oubliés depuis trop longtemps. »