Pour Nathalie Heinich, sociologue renommée, l’annulation du colloque prévu au Collège de France sur « La Palestine et l’Europe » n’est pas une simple réaction administrative, mais révèle une instrumentalisation politique préoccupante. Selon elle, le programme initial se présentait comme une véritable offensive contre les principes fondamentaux de la recherche scientifique, où les débats auraient dévié vers des positions idéologiques peu compatibles avec l’objectivité académique. Heinich souligne qu’en embrassant un discours unilatéral, le colloque risquait de compromettre la rigueur et la pluralité indispensables à tout travail académique.

Dans sa dénonciation, la sociologue met en exergue plusieurs points clés :

  • L’absence de diversité des intervenants, favorisant une vision exclusivement militante.
  • Un risque de dilution du débat scientifique dans des revendications politiques manifestes.
  • La pression exercée sur les institutions pour conformer la recherche à des agendas spécifiques.

Elle invite les établissements d’enseignement supérieur à préserver leur autonomie intellectuelle afin que les colloques restent des espaces d’analyse critique et non des tribunes politiques. Pour illustrer cette problématique, voici une table récapitulative des attentes originales versus les dérives constatées :

Objectif initial Dérive observée
Débats pluralistes et argumentés Monocausalité et militantisme prononcé
Respects des méthodologies académiques Priorité à une vision idéologique
Exploration des faits historiques et sociaux Instrumentalisation politique des discours