Lors de sa rencontre à Toulouse avec les représentants agricoles, le président Emmanuel Macron a tenté d’apaiser les tensions autour de l’accord Mercosur, pointant une nécessité impérative de révisions substantielles. Les professionnels du secteur ont exprimé une ferme opposition face à un texte qu’ils jugent déséquilibré, craignant notamment la concurrence déloyale et l’impact environnemental difficilement maîtrisable. Les principales préoccupations évoquées :

  • Pression sur les prix des productions françaises, notamment en viande bovine et céréales
  • Manque de garanties strictes sur les normes sanitaires et environnementales sud-américaines
  • Risque d’augmentation des importations au détriment de la souveraineté alimentaire nationale
  • Absence de mesures concrètes pour compenser les pertes économiques des exploitants français

À l’issue de cette réunion, il est clairement apparu que sans adaptations majeures, la signature du traité se heurtera à un rejet massif au sein de la société civile et du milieu agricole. Pour illustrer le fossé entre attentes locales et propositions actuelles, voici un tableau synthétique des différences de normes mises en avant par les agriculteurs :

Critères Normes françaises Normes Mercosur proposées Écart
Émissions carbone (kg CO₂/kg produit) 8,5 12,9 +52%
Utilisation de pesticides (kg/ha) 1,7 2,5 +47%
Protection des travailleurs Normes européennes strictes Normes variables, moins encadrées Significatif