Au cœur du Paris médiéval, les conditions sanitaires laissaient souvent à désirer, exacerbées par une densité urbaine croissante et un réseau d’assainissement embryonnaire. Les rues, recouvertes de boues et de détritus, servaient fréquemment de déversoir pour les ordures ménagères et les eaux usées. Les latrines publiques, rares et mal entretenues, contribuaient à la propagation des maladies, notamment lors des grandes épidémies. Face à ces difficultés, les autorités municipales cherchaient parfois à imposer des règles, comme des interdictions de jeter des déchets dans la Seine ou dans les ruelles, sans pour autant garantir une application rigoureuse.

  • Les bains publics : rares et coûteux, ils étaient réservés principalement aux classes aisées, tandis que la majorité de la population se lavait peu fréquemment.
  • Les pratiques d’hygiène : essentiellement basées sur des rituels religieux et des croyances populaires, avec un usage modéré des herbes aromatiques pour masquer les odeurs.
  • Le rôle des institutions : les hôpitaux et confréries jouaient un rôle de vigilance sanitaire, tentant de limiter la propagation des infections.
Période Équipements disponibles Problèmes majeurs
XIe-XIIe siècles Bains publics rares, égouts rudimentaires Pollution des eaux, excréments dans les rues
XIIIe siècle Début des règlements municipaux, premiers sanitaires publics Épidémies de peste, mauvais entretien
XIVe-XVe siècles Multiplication des fontaines, développement des hôpitaux Surcharges urbaines, difficultés d’assainissement