Plongée dans un univers où l’angoisse féminine devient le moteur d’un récit sombre et incisif, Mariana Enríquez interroge les peurs et les violences qui traversent la condition féminine contemporaine. À travers douze nouvelles horrifiques, l’autrice argentine dépeint des corps en proie à des métamorphoses effrayantes, où la chair et l’esprit s’entremêlent pour refléter les luttes intérieures et les oppressions sociales. Ce corpus littéraire dénonce avec force les inégalités, tout en donnant voix à des protagonistes souvent réduites au silence, dans une danse macabre entre désir, douleur et libération.

La force de son œuvre tient aussi à sa capacité à mêler le fantastique et la réalité quotidienne, créant un horizon où l’horreur ne se cache plus dans les ombres mais surgit à chaque coin de rue, dans les relations, et parfois même dans le reflet de soi-même. Ses récits s’appuient sur des motifs récurrents qui illustrent diverses manifestations de l’angoisse féminine :

  • Corps et transformation : mutations physiques symbolisant la perte de contrôle ou la résistance.
  • Violence domestique : scènes brutes de violences intimes qui marquent profondément les protagonistes.
  • Fantômes et souvenirs : figures spectrales incarnant la mémoire traumatique collective et individuelle.
Nouvelles emblématiques Thématique principale Symbole de l’horreur
« Les Choses qu’on perd » Perte d’identité Corps déformé
« La Bête » Violence domestique Créature monstrueuse
« Fantômes de Buenos Aires » Trauma collectif Apparitions spectrales