Le creusement continu de la dette publique française s’explique principalement par un ensemble de facteurs structurels et conjoncturels. Les dépenses publiques soutenues dans les secteurs de la santé, de l’éducation et des prestations sociales pèsent lourdement sur les finances de l’État, notamment face à une population vieillissante qui engendre une hausse des coûts liés aux retraites. Par ailleurs, la nécessité de relancer l’économie après les chocs successifs — crise sanitaire, inflation galopante et tensions géopolitiques — a poussé le gouvernement à maintenir des politiques budgétaires expansionnistes, augmentant ainsi le recours à l’emprunt.

Les conséquences économiques de cette trajectoire sont multiples. Si la dette reste soutenable à court terme grâce à des taux d’intérêt relativement bas, son accumulation peut freiner la croissance future en limitant la marge de manœuvre fiscale. Voici quelques implications attendues :

  • Pression sur les dépenses publiques : nécessité de réformes pour maîtriser la dépense.
  • Augmentation potentielle des impôts pour assurer le financement de la dette.
  • Vulnérabilité accrue en cas de hausse soudaine des taux ou d’un ralentissement économique.
  • Impact sur la confiance des marchés et la notation souveraine.
Année Dette publique (% PIB) Taux d’intérêt moyen (%)
2020 98,1 0,75
2022 115,7 1,20
2024 (estimation) 119,4 1,85