Depuis l’attaque survenue à Marseille, Tunis dénonce vivement la manière dont les autorités françaises ont géré la situation sécuritaire, mettant en lumière plusieurs dysfonctionnements flagrants. Parmi les motifs avancés, la coopération franco-tunisienne jugée insuffisante revient régulièrement. Les services tunisiens reprochent notamment un manque de partage des informations cruciales concernant les individus radicalisés ou susceptibles de commettre des actes violents en France. Cette défaillance a, selon Tunis, compromis la prévention de tels drames et fragilisé la confiance entre les deux pays qui s’étaient pourtant engagés à un partenariat étroit dans la lutte contre le terrorisme.

Par ailleurs, les critiques s’articulent également autour d’une gestion jugée trop lente et trop peu transparente des dossiers sécuritaires impliquant des ressortissants tunisiens. Ces manquements sont mis en parallèle avec les exigences tunisiennes en matière de traitement des criminels et terroristes présumés, qui réclament une approche plus rigoureuse et coordonnée. La liste des griefs inclut :

  • un retard dans l’extradition des suspects vers la Tunisie, compliquant les enquêtes nationales ;
  • une surveillance insuffisante des réseaux radicaux présents en France ;
  • une communication limitée sur les mesures prises post-attaque, source d’incompréhension diplomatique.
Critère Reproches Tunisiens Impact sur la coopération
Échange d’informations Insuffisant et tardif Réduction de la confiance mutuelle
Gestion des extraditions Procédures longues et opaques Obstacles judiciaires et diplomatiques
Surveillance des suspects Manque de coordination Diminution de l’efficacité préventive