Alors que la pandémie de Covid-19 continue de frapper durement le Moyen-Orient, la question de l’accès équitable aux soins de santé entre Israël et les territoires palestiniens soulève une inquiétude croissante. L’Association France Palestine Solidarité dénonce fermement ce qu’elle qualifie de « santé apartheid », mettant en lumière les disparités flagrantes dans la gestion sanitaire et la distribution des vaccins. Alors que la lutte contre le virus nécessite une coopération urgente et solidaire, cette situation révèle un clivage profond qui menace non seulement la santé publique, mais aussi les principes fondamentaux d’égalité et de dignité humaine dans la région.
Inégalités d’accès aux soins face au Covid-19 en Israël et en Palestine
Depuis le début de la pandémie, la question de l’accès aux soins médicaux en Israël et en Palestine a mis en lumière des disparités flagrantes, défiant les principes fondamentaux de l’équité sanitaire. Tandis que les centres hospitaliers israéliens bénéficient d’un approvisionnement régulier en vaccins, équipements de protection et traitements innovants, les populations palestiniennes des territoires occupés font face à une pénurie criante. Cette inégalité se traduit par une couverture vaccinale largement inférieure en Cisjordanie et à Gaza, aggravée par des restrictions de mouvement, un accès limité aux infrastructures hospitalières et des délais dans l’acheminement des médicaments essentiels.
- Couverture vaccinale : 65% en Israël contre moins de 30% dans les territoires palestiniens.
- Nombre de lits en soins intensifs : 2 fois plus important en Israël par habitant.
- Capacités de dépistage : Accès limité dans les zones palestiniennes.
| Critère | Israël | Territoires Palestiniens |
|---|---|---|
| Taux de vaccination (2022) | 68% | 28% |
| Lits en soins intensifs (par 100k hab.) | 30 | 15 |
| Dépistages quotidiens (moyenne) | 20,000 | 5,000 |
Cette fracture sanitaire, amplifiée par les politiques restrictives sur la circulation et les importations médicales, révèle un système à deux vitesses où la santé devient un marqueur de différenciation sociale et politique. Plusieurs organisations internationales, ainsi que la société civile palestinienne, dénoncent cet accès inégal qui compromet gravement la lutte contre le virus et fragilise toute perspective d’éradication. Face à cette réalité, la solidarité internationale doit s’intensifier pour exiger la levée immédiate des blocages et garantir un traitement médical équitable pour toutes et tous dans cette région.
Conséquences sanitaires et sociales de la ségrégation vaccinale
La ségrégation vaccinale entre Israël et les territoires palestiniens exacerbe non seulement les inégalités en matière de santé publique, mais elle alimente également une crise sociale profonde. Alors qu’une large partie de la population israélienne bénéficie d’un accès rapide et sécuritaire aux vaccins COVID-19, des millions de Palestiniens restent marginalisés face à cette pandémie. Cette disparité entraine une augmentation des cas, des hospitalisations et des décès évitables dans les zones les moins vaccinées, créant un véritable gouffre sanitaire. Les effets négatifs incluent :
- Une propagation prolongée et incontrôlée du virus dans les communautés palestiniennes.
- Une surcharge persistante des infrastructures hospitalières souvent sous-équipées.
- Un impact psychologique lourd dû à la peur constante et à la perte de proches.
Au-delà de la santé, cette ségrégation renforce les clivages sociaux et politiques, approfondissant un sentiment d’injustice et de méfiance. La privation d’une couverture vaccinale équitable alimente la stigmatisation et l’exclusion, freinant toute perspective de réconciliation. Voici un aperçu des conséquences sociales majeures :
| Conséquence | Impact |
|---|---|
| Fragmentation sociale | Accroissement des divisions exacerbées par la pandémie |
| Dégradation de la confiance | Perte de confiance envers les institutions de santé publique |
| Inégalités économiques | Effets négatifs sur l’emploi et la stabilité économique locale |
Appels à une politique commune pour garantir l’équité sanitaire régionale
Face à la crise sanitaire majeure déclenchée par la pandémie de Covid-19, il devient urgent d’adopter une stratégie commune qui transcende les divisions géopolitiques entre Israël et la Palestine. Les inégalités flagrantes en matière d’accès aux soins et aux vaccins accentuent les disparités sociales et sanitaires, menaçant la stabilité de toute la région. Une réponse coordonnée et solidaire est impérative pour garantir l’égalité de traitement face à la maladie, quel que soit le territoire ou la population concernée.
Cette politique commune devrait reposer sur plusieurs piliers essentiels :
- Un accès universel aux vaccins et traitements pour toutes les communautés, sans discrimination ni restriction.
- La transparence dans la collecte et le partage des données sanitaires afin d’aider à une meilleure prise de décision et d’anticipation des crises.
- Le renforcement des infrastructures médicales dans les zones les plus vulnérables, notamment en Palestine, pour permettre une prise en charge efficace des patients.
- Une collaboration étroite entre les autorités sanitaires israéliennes et palestiniennes ainsi que les acteurs internationaux pour coordonner les efforts sur le terrain.
| Indicateur | Israël | Palestine |
|---|---|---|
| Vaccination totale (%) | 67% | 28% |
| Hôpitaux équipés (nombre) | 45 | 12 |
| Soins intensifs disponibles | Plus de 1000 lits | Moins de 200 lits |
In Retrospect
En conclusion, la crise sanitaire liée au Covid-19 en Israël et en Palestine met en lumière des inégalités criantes dans l’accès aux soins et aux vaccins. L’Association France Palestine Solidarité appelle à mettre fin à cette « santé apartheid » qui viole les principes fondamentaux de justice et d’équité. Face à une pandémie globale, seule une réponse commune et solidaire pourra garantir la protection de toutes les populations, sans distinction de territoire ni d’origine. Le respect des droits humains doit rester au cœur des politiques sanitaires, sous peine de creuser davantage les divisions et d’aggraver une situation déjà profondément fragile.