Une Récolte Historique : Le Vignoble de Bordeaux Connaît sa Plus Faible Production Depuis 1991 en 2024

Une Récolte Historique : Le Vignoble de Bordeaux Connaît sa Plus Faible Production Depuis 1991 en 2024

La production viticole de Bordeaux a enregistré une diminution de 14 % par⁣ rapport à l’année ‌précédente, en raison de l’arrachage subventionné de vignobles et des aléas climatiques, selon une annonce faite par l’interprofession des vins bordelais vendredi.

Pour 2024, le Bordeaux, premier vignoble en appellation d’origine contrôlée (AOC)⁤ en France, a connu sa⁤ plus petite récolte ​depuis 1991. Ce déclin est ⁣dû à la réduction des surfaces cultivées et à des rendements ‌affaiblis par​ des conditions météorologiques défavorables, comme l’a rapporté vendredi l’organisation interprofessionnelle.

D’après les données fournies par la douane française, les viticulteurs bordelais ont ‍produit seulement 3,3 millions ‌d’hectolitres en 2024 contre ​3,8 ​millions un an auparavant. Cela représente une chute significative de la⁢ production

.

Cette⁤ baisse importante s’explique principalement ⁢par ⁣le rétrécissement du vignoble passant de 103.000 hectares à ‌seulement 95.000 ⁣hectares suite ⁣à deux programmes d’arrachage successifs. Ainsi, la surface cultivée atteint son minimum ​historique depuis 1985 et se situe⁤ bien loin des‌ presque⁢ 125.000 hectares exploités au début du XXIe siècle.

Conditions Climatiques​ Défavorables

L’impact congelé ‌ainsi que celui du mildiou — ‍un champignon nuisible encouragé par les fortes pluies ‌printanières — ont également contribué⁤ au mauvais rendement cette ⁣année-là. De ⁣plus,​ la coulure a entravé la fécondation florale après les averses abondantes de juin dernier.‍ Ces divers ⁤facteurs climatiques ont conduit le rendement moyen à ne descendre qu’à 35,1 hectolitres⁢ par hectare contre‍ près de 37,2 hectolitres lors de l’année​ précédente.

Toutefois le Conseil Interprofessionnel ​du Vin ​de Bordeaux ‍(CIVB) espère voir cette légère récolte contribuer à ‌atténuer le problème récurrent⁤ de surproduction qui‍ a touché la région ces dernières années ‍en libérant les cuves et favorisant une‌ augmentation potentielle du prix du vin non mis en bouteille.

« Nous devrions⁣ logiquement voir cet effet ⁢dans un futur proche », affirme Christophe Chateau , directeur communication ⁤au sein du CIVB.
« L’an passé avons écoulé environ 3,5 millions d’hectolitres alors que notre ⁤production était ‌limitée à seulement 3 millions; ce déséquilibre suggère que si​ nos ventes dépassent celles produites cela⁢ pourrait engendrer une⁢ remontée progressive des ⁣prix », explique-t-il aux ‍médias français AFP.

Enjeux autour⁣ du Marché Américain

Cependant⁢ subsiste une‌ incertitude importante concernant le marché américain‌ qui demeure pour Bordeaux son premier débouché extérieur avec un chiffre d’affaires estimatif s’élevant à environ 340 millions d’euros pour cette année face ⁤aux risques potentiels ⁣liés aux⁣ taxes douanières qui flottent sur l’industrie viticole suite au ⁣retour éventuel au pouvoir Donald⁢ Trump ⁤tristement reconnu pour ses politiques‍ protectionnistes vis-à-vis⁤ imports.
Christophe Chateau souligne ​: « Un élément clé reste indécis c’est​ comment se déroulera effectivement notre commercialisation ».
« S’il impose ​effectivement cette taxe douanière imposant jusqu’à25%⁤ sur les vins français vendus là-bas⁢ cela aura fatalement un impact négatif sur nos ventes ‍entraînant ​davantage encore déséquilibres ‍dans notre filière viticole”,⁤ conclut-il précipitamment. »

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