Cette semaine, le campus a été le théâtre de plusieurs incidents sur fond de tensions politiques, coinciding avec les élections universitaires à Strasbourg. Diverses organisations étudiantes ont relayé ces événements sur les réseaux sociaux, souvent en exagérant la situation, ce qui a également attiré l’attention des médias. Face à cela, l’université a décidé ce vendredi de clarifier certaines rumeurs dans un communiqué officiel.
Des conflits entre groupes d’étudiants
Les confrontations se sont produites les 4, 5 et 6 février, en pleine période électorale universitaire. Elles impliquaient divers syndicats étudiants comme Alternative étudiante Strasbourg (AES), l’Afges et l’UNI. Ce dernier syndicat, qui défend des positions plutôt conservatrices, a particulièrement fait parler de lui récemment sur les réseaux sociaux en dénonçant des actes d’agression et des violences présumées venant des syndicats de gauche. Il a même évoqué une « enfermement » forcé subi par certains de ses membres dans un bâtiment du campus ainsi que des « menaces armées ». Ces accusations ont été largement reprises par plusieurs médias tels que CNews et Le Journal du Dimanche.
L’université s’est exprimée à ce sujet en confirmant qu’il y avait eu effectivement des affrontements entre organisations étudiantes pendant cette semaine lors d’activités telles que la distribution de tracts ou les manifestations. Récemment discutée avec « Ici Alsace », l’université faisait mention d’étudiants se poursuivant sur le campus et membres de syndicats étudiants de gauche comme la FSE qui manifester devant les locaux du syndicat UNI. Dans son communiqué publié vendredi dernier, elle confirme cette observation tout en précisant qu’elle n’a pas trouvé de preuve concrète concernant les menaces armées : « Nous n’avons aucune preuve concernant une poursuite avec arme blanche mais restons attentifs aux témoignages crédibles que pourraient nous fournir les étudiants. » Concernant l’accusation d’ »enfermement », elle souligne : « Les membres du syndicat UNI n’ont pas été retenus contre leur volonté dans le bâtiment présidentiel mais ont été placés sous protection pour éviter toute escalade entre groupes adverses. » L’université annonce aussi sa possible action auprès du conseil disciplinaire si ces allégations étaient avérées.
L’université dénonce une manipulation orchestrée
Enfin, l’établissement critique fortement la diffusion de tracts liés à ces incidents qui pourraient nuire à sa réputation : « Nos services travaillent continuellement pour empêcher ces altercations ; ils protègent notre communauté lorsqu’elle est menacée et ajustent immédiatement leurs mesures sécuritaires si nécessaire. Nous faisons appel aux forces policières lorsque nécessaire.” L’université exprime son regret face au climat tendu lors des élections et parle même d’une forme “d’hystérisation” généralisée autour des faits observés. “Nous ne permettrons pas que notre institution soit utilisée par différentes factions,” termine le communiqué.