Actuellement, la France abrite 147 milliardaires, certains très en vue tandis que d’autres restent plus discrets. Ces personnalités suscitent des sentiments ambivalents : fascination et irritation, particulièrement dans le contexte actuel de tensions autour des finances publiques.
Au vu de l’augmentation spectaculaire de leurs revenus rapportée par les services fiscaux français, on peut s’interroger sur la contribution fiscale effective de figures comme Bernard Arnault (LVMH), Axel Dumas (Hermès), ainsi que les frères Alain et Gérard Wertheimer (Chanel) et Françoise Bettencourt-Meyers (L’Oréal), qui occupent les cinq premières positions du classement des fortunes françaises dressé par le magazine « Challenges ». Plus important encore, quel est l’impact économique, social et fiscal en France de leurs activités professionnelles et donc de leurs entreprises ?
Hermès : Une politique transparente
LVMH, dirigé par Bernard Arnault, a perçu la surtaxe gouvernementale de 8 milliards d’euros comme « une véritable douche froide ». Le groupe emploie environ 213 000 personnes à travers le globe : seulement 20 % se trouvent en Europe dont18 % en France (soit près de 39 900 salariés). Pour LVMH, le marché français ne représente qu’une modeste part de 8 % dans un chiffre d’affaires global atteint à hauteur de 79 milliards d’euros. Avec près de 100 sites opérationnels dans l’Hexagone, LVMH contribue annuellement à hauteur de plus de cinq milliards d’euros au titre des impôts sur les sociétés dans le monde – dont près de la moitié est reversée en France.
De son côté Hermès , sous la direction d’Axel Dumas , compte environ22 040 employés avec une majorité se trouvant en France où il génère seulement neuf pour centde ses recettes totales équivalentes à13 nouvelles milliardsd ’euros. Le groupe dispose d’environ soixante ateliers sur le territoire national dont six localisés actuellement en Nouvelle-Aquitaine. En matière fiscale , Hermèsa acquitté613 millionsd ‘eurosen impôtsen2020et affirme clairement que sa politique fiscale n’est pas fondée sur l’évasion ou optimisation fiscales.
Chanel: Un modèle controversé?
L’Oréal , piloté par Françoise Bettencourt-Meyerset sa famille rappelle qu’elle s’établit avec41 milliardsd ’eurosde chiffre d’affairespour2023,dans un cadre où15 000 collaborateurs œuvrent au sein du pays.Ce dernier représente un quartdes produitscosmétiques réaliséspar ses11 usinesdont deuxinstalléesà Mourenx DansleBéarnet LaRoche-PosaydanslaVienne.Le leader mondial dedomainerélèvera450millionsd’eurosdepaiement additionnelvia lasurcontributionexceptionnelle prévuepourle budgêtede2025 .
En ce qui concerne Chanel , société non cotéequi publie peu ses résultats financiers,a générélégalement19.7milliardsdedollars(18.9milliardsd’euros) denombreuxsalaires transmisà traverslemode financierinstaurédanslastructured’organisationdirigésparAlainleverdert productionouvertgouvernementsinternationauxunparadisfiscalcommel’îleCaïmanoulesBermudes; permettantainsiquechaud-froidleurs clientsdebénéficierunmaximumdésavantagesfiscauxattanqu’ilsnasontpasimple-dessus détributionfiableenFrance.