Alors que l’épidémie de grippe se montre particulièrement agressive cet hiver, entraînant de nombreux établissements hospitaliers à activer leur « plan blanc » en réponse à l’afflux massif de patients aux urgences, la campagne de vaccination progresse activement en France. « Nous avons enregistré un nombre de vaccinations supérieur à celui de l’année précédente« , a déclaré ce lundi sur franceinfo Philippe Besset, pharmacien et président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques (FSPF) ainsi que des Libéraux de santé (LBS).
La campagne pour la vaccination contre la grippe s’étendra jusqu’au 31 janvier. « Nous espérons vacciner approximativement onze millions d’individus », assure Philippe Besset. « C’est une augmentation significative par rapport à l’année dernière, ce qui est encourageant. Cependant, cela explique également le manque temporaire constaté quant aux doses disponibles. » De nombreuses pharmacies signalent effectivement une rupture dans les approvisionnements des vaccins contre la grippe, notamment ici en Côte-d’Or.
Vaccination : encore un contraste inquiétant chez les populations vulnérables
Malgré ces chiffres prometteurs, une partie préoccupante demeure. Au 30 novembre dernier, le taux de couverture vaccinale n’était que de 35,2 % parmi les groupes ciblés pour la vaccination, un chiffre qui reste inférieur à celui observé l’année précédente au même moment. Il est encore trop tôt pour déterminer si les récentes incitations à se faire vacciner ont eu un impact positif sur cette statistique. Le président des syndicats pharmaceutiques souligne : « Traditionnellement en France, ces chiffres sont insuffisants. Notre meilleur bilan passé était autour de 12 millions d’individus vaccinés – c’est dérisoire comparé aux près de 20 millions éligibles. » L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande un objectif ambitieux d’une couverture vaccinale minimum fixée à 75 % au sein des populations concernées.
Préparatifs pour l’année prochaine : planification nécessaire
D’après M. Besset, « c’est dès maintenant qu’il faut initier les démarches pour assurer une bonne campagne vacinatoire en 2025 ». Des discussions avec le ministre chargé du secteur sanitaire s’imposent afin d’évaluer le nombre adéquat minimal et maximal nécessaire pour satisfaire aux besoins futures – maintiendrait-on le seuil actuel ou envisagerait-on une montée en puissance ? La complexité annuelle liée au sujet nécessite réflexion.
L’évaluation du volume adéquat requis repose souvent sur les prévisions fournies par les pharmaciens eux-mêmes. Chaque année posent deux difficultés majeures : soit il y a pénurie ; soit on se retrouve avec trop d’exemplaires non utilisés qui deviennent du gaspillage inexploité. Cela soulève alors beaucoup d’embûches dans sa gestion durant ces campagnes saisonnières », précise-t-il aussi lors des échanges concernant cette logistique complexe où tout doit être systématiquement bien ordonné et synchronisé.
Cela devient problématique lors des périodes critiques lorsque certaines modifications doivent être apportées sur-le-champ selon des exigences sanitaires établies par l’OMS chaque mois févier ultérieur concernant exactement quelles quantités doivent entrer dans chaque produit fabriqué durant le printemps suivant avant livraison dont ils reçoivent généralement vers septembre-octobre complice sinon pas reconditionnés efficacement permettant justement éviter toute rupture inattendue ».
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