La ville de Nantes, actuellement affectée par le problème du trafic de drogue, devrait profiter d’une augmentation des effectifs policiers, une information dévoilée par Bruno Retailleau lors de sa visite ce vendredi. Cependant, les détails restent assez vagues.
Le ministre de l’Intérieur a suscité beaucoup de discussions suite à sa position concernant l’expulsion vers l’Algérie d’un influenceur algérien. Toutefois, c’est plus discrètement qu’il a annoncé des renforts en matière de sécurité pour la ville nantaise durant ce même déplacement. Ce matin-là, il s’est entretenu avec la maire socialiste Johanna Rolland afin de lui transmettre cette nouvelle. «J’ai dit à Johanna Rolland que l’État apporterait son soutien», a-t-il précisé lors d’un point presse.
Alors que Nantes fait face à un accroissement du narcotrafic, Bruno Retailleau a déclaré : «Nous activons fréquemment la CRS 82, unité moderne et je m’engage à renforcer un certain nombre d’effectifs dans les mois suivants», sous réserve que «la municipalité puisse également mettre en œuvre certains moyens». Malheureusement, peu d’informations supplémentaires ont été fournies ; le ministère indique qu’il ne communique pas sur les chiffres exacts en ce moment.
Un déficit d’effectifs généralisé
«Le ministre est conscient des défis auxquels fait face Nantes et est prêt à renforcer les moyens humains ici», affirme Laurence Garnier, ancienne secrétaire d’État. Elle se déclare satisfaite du choix stratégique opéré par son ancien collègue sénateur tout en précisant que la demande pour davantage d’effectifs existe également ailleurs. La conseillère municipale nantaise souligne qu’il s’agit probablement du déploiement exclusif dans la Loire-Atlantique où auparavant ces ressources étaient partagées avec plusieurs départements tels que la Gironde.
Cependant, Thierry Audouin, secrétaire départemental 44 Alternative Police CFDT estime : «Peu importe le nombre exact qui sera ajouté; cela ne comptera pas vraiment comme une hausse significative». D’après ses informations internes, neuf postes spécialisés ont été sollicités auprès de la Division criminelle organisée et spécialisée (DCOS). Même si cette requête était acceptée rapidement,pourrait-on assurer leur occupation?
Une image favorable ?
De façon générale aux niveaux national et local ,les nouvelles recrues rejoignent généralement les rangs chaque année en septembre puis sont renforcées par un second contingent au mois de mars.Les éventuels renforts qui pourraient arriver au printemps ne suffiront cependant pas à équilibrer le nombre croissantde départs en retraite annoncés durant cette période », souligne Thierry Audouin.« Ceux qui sont dans ce secteur savent très bien que cela sera largement insuffisant et même ces nouveaux entrants seront effacéspar ceuxqui partiront ». Malgré cela ,le représentant syndical apprécie toutefois les intentions affichées par Bruno Retailleau .«Il y a clairementune volonté envers notre métier; il jouit égalementd’une bonne réputation parmi ses collègues , mais doit agir avecce dontil dispose déjà comme ressources ».
Dans le commissariat,nous rencontrons un autre agent plus réservé qui cite Charles Pasqua :« Les promesses n’engagent que ceux qui y croient… » De plus,THierry Audouin rappelleaux décideurs politiquesque lapremière annonce spectaculaire faite concernant le service interdépartemental dédiéà ladéfense des réseaux transport public -avec80fonctionnaires-,est encore loin du compte ).Bruno Retailleau bénéficiera-t-il toujours dellaConfiance populairequ’il paraît avoir auprèsdesopinion publiquesoulient-ellesvraimentvoir ses promesses tenues?