La Bretagne, une région prisée pour sa qualité de vie. Comme l’indiquait déjà le rapport de 2021, le Baromètre des territoires pour 2025*, diffusé ce mardi par « ici » et franceinfo, montre que les Bretons, malgré les crises actuelles, réussissent à y faire face mieux que dans d’autres régions françaises. À la suite d’une enquête post-Covid menée par Elabe et l’Institut Montaigne, des citoyens français ont été sondés sur leurs craintes face aux crises multiples qui affligent notre société.
Les chercheurs soulignent ce qu’ils appellent une « ère de polycrise » : crise sanitaire, flambée des prix, tensions géopolitiques, enjeux climatiques, crises politiques et budgétaires ainsi qu’un sentiment croissant d’insécurité. Les habitants de Bretagne ne sont pas épargnés par ces problématiques. Par exemple, il a été constaté que 51 % des employés et ouvriers craignent des difficultés financières en fin de mois ; 39 % s’inquiètent de possibles agressions physiques ; 45 % redoutent un climat peu favorable dû au changement climatique ; enfin, 36 % expriment la peur contracter des maladies liées aux pollutions environnementales.
Un lien fort envers la Bretagne et une vision optimiste pour son avenir
Néanmoins, l’attachement à la France est très marqué en Bretagne (79 %) tout comme celui envers leur propre région (85 %). C’est également là où l’on trouve le plus haut taux d’optimisme concernant l’avenir (64 %) ainsi qu’un sentiment général positif quant à leur lieu de résidence (79 %). En effet, près de neuf Bretons sur dix (87 %) jugent agréable leur quartier et s’y sentent en sécurité ; pour 67 %, il existe un réel esprit d’entraide entre voisins tandis que 63 % croient fermement en l’implication citoyenne pour dynamiser la vie locale.
Une majorité des Bretons ouverts au changement
En référence à une déclaration faite par Emmanuel Macron en 2018 comparant les Français à des « gaulois réfractaires au changement », les résultats obtenus par Elabe et l’Institut Montaigne remettent cette image en question. Selon leurs conclusions menées auprès des Bretons dits irréductibles gaulois : pas moins de 83 % se disent prêts à envisager le changement tant dans les zones rurales qu’urbaines. De plus, parmi eux, environ 52 % estiment nécessaire d’adapter leur mode de vie afin de réduire leur empreinte écologique.
*Cette étude repose sur un échantillon comprenant 10.031 individus répartis sur douze sous-échantillons régionaux compteur chacun environ jusqu’à 800 personnes (1 200 concernant Île-de-France), représentatif des résidents dans chaque région administrative métropolitaine âgés de plus de18 ans. La représentativité a été garantie grâce aux quotas appliqués lors du recueil préalable aux réponses obtenues via Internet entre le septembre dernier jusqu’au cinq novembre suivant.
