Les soldes d’hiver sont enfin lancées ! Jusqu’au 4 février, de nombreux détaillants offriront des réductions minima de 30 %, avec certains affichant même jusqu’à 50 % dès le début. Cependant, dans les rues du quartier de l’Opéra à Marseille, les passants semblent peu enthousiastes lorsqu’ils s’expriment auprès de « ici Provence ». Une cliente mentionne : « Les soldes existent toute l’année. Que ce soit maintenant ou avant, ça ne change rien. » Une autre ajoute : « J’achète ce dont j’ai besoin quand je le veux. » Et une troisième confie : « Certains jours pendant les soldes, oui je fais des achats, mais sinon… ».
Internet n’est pas en reste concernant les promotions avec plusieurs plates-formes en ligne proposant également leurs propres remises. La législation exige que le prix initial soit clairement indiqué aux côtés du tarif réduit et du montant économisé.
« Des soldes précoce et désynchronisées »
Les enseignes cherchent principalement à redresser leur trésorerie après une année 2024 notée pour sa difficulté et à écouler des stocks souvent conséquents. D’après le Syndicat des indépendants et TPE (Très Petites Entreprises), il y a eu un recul significatif du chiffre d’affaires dans le secteur textile en 2024, atteignant parfois plus de 4 % certains mois.
D’après Emmanuelle Sarpi, propriétaire de la boutique Sunchild spécialisée dans les vêtements pour enfants à Marseille, « les soldes ont perdu leur pertinence ; je ne m’y fie pas pour atteindre mes objectifs financiers. Elles interviennent trop tôt cette saison ; il vaudrait mieux les programmer autour de mi-février sur deux semaines s’il vous plaît,… mais personne ne semble écouter notre demande ».
Parallèlement aux incertitudes économiques et politiques actuelles se déroule une pléthore d’événements commerciaux qui rendent la période des soldes moins marquée qu’auparavant – ventes privées multipliées ainsi que Black Friday entre autres promotions diverses. Jessica, Marseillaise âgée de 40 ans explique : « On voit désormais tellement d’offres tout au long de l’année qu’on n’attend plus réellement impatiemment les soldes pour se faire plaisir ; par ailleurs nos budgets sont restreints maintenant alors ces réductions ne riment plus tout à fait comme elles pouvaient auparavant. »