Le ministre des Comptes publics d’avant, Laurent Saint-Martin, fait une transition au sein du gouvernement en prenant en charge le portefeuille du Commerce extérieur et des Français de l’étranger. Son expérience dans ce domaine est solide, ayant dirigé Business France pendant près de deux ans.
Pour la première fois, un gouvernement complet a été présenté le 23 décembre, incluant les ministres adjoints. Cela a eu lieu juste après la nomination de François Bayrou au poste de Premier ministre, permettant ainsi aux observateurs d’identifier rapidement le responsable du Commerce extérieur et des Français de l’étranger.
Laurent Saint-Martin, fidèle macroniste depuis ses débuts et précédemment ministre chargé des Comptes publics auprès du Premier ministre, est l’un des 19 membres de l’ancien gouvernement Barnier qui continuent sous Bayrou. Parmi eux, il rejoint les sept autres personnes qui changent d’affectation. En tant que ministre délégué auprès du ministre européen et des affaires étrangères pour le Commerce extérieur et les Français vivant à l’étranger, il prend la relève de Sophie Primas. Cette dernière reste cependant dans l’équipe en tant que porte-parole.
« C’est inédit d’avoir un expert à ce poste dès sa prise de fonction ! »
À seulement 39 ans, cet ancien député (Renaissance) du Val-de-Marne retourne dans un secteur qu’il maîtrise bien grâce à son mandat chez Business France (du 5 janvier 2023 jusqu’en août 2024). Cet organisme public a pour mission principale soutenir la création internationale des entreprises françaises tout en attirant les investisseurs étrangers ; il constitue un élément clé au sein du dispositif Team France Export avec les Chambres de commerce et Bpifrance.
« C’est sans précédent qu’un ministre arrive avec une telle expertise dès sa prise de fonction ! » s’enthousiasme ironiquement un analyste averti suivi depuis longtemps par ceux ayant constaté que souvent les responsables nommés manquaient d’expérience internationale significative. Laurent Saint-Martin avait clairement identifié la nécessité urgente d’amorcer une correction face à un commerce extérieur entaché par un déficit élevé ; il fait donc une priorité sur l’accroissement du nombre d’entreprises exportatrices alignées sur notre stratégie industrielle. « Pour atteindre notre objectif ambitieux de compter 200 000 exportateurs d’ici 2030, chaque instant compte », déclarait-il au Moci il y a moins d’un an.
D’un point vue politique tributaire aux aléas liés à la dissolution récente assemblée nationale survenue le 9 juin dernier, l’une des premières missions attribuées à Laurent Saint-Martin consistera donc -en collaboration avec ses collègues chez Bercy- à soumettre leurs recommandations concernant la nomination imminente du ou dela nouvelle DG pour Business France après plusieurs mois sans décision portée devant le président. Les auditions préliminaires conduites par divers experts intéressés ont été menées récemment selon nos sources fiables ; nous devrions connaître bientôt leurs résultats.
(Cet article a initialement été publié dans LE MOCI – Moniteur du Commerce International).