Le missile nucléaire air-sol ASN4G suscite à nouveau l’attention. Découvrons les dernières informations concernant ce système d’armement hypersonique et furtif français, qui sera le symbole de l’« ultimatum » en cas d’escalade des tensions nucléaires.
Dans un contexte de tensions internationales croissantes, les autorités militaires françaises accentuent leur communication au sujet de la posture défensive du pays. Récemment, un sous-marin nucléaire d’attaque a réussi à couler un patrouilleur démilitarisé grâce à une torpille de dernière génération. Cela démontre clairement la capacité opérationnelle française pour mener des actions en mer. En matière de dissuasion nucléaire, les récentes annonces relatives aux essais du missile stratégique M-51.3 modernisé et du nouvel ASMPA (missile air-sol moyenne portée) mettent en lumière le sérieux des menaces émanant de Moscou relativement aux armes nucléaires.
Avisé sur les enjeux actuels quelques mois après sa prise de fonction comme commandant des Forces Aériennes Stratégiques (FAS), le général Stéphane Virem a partagé ses réflexions avec Air et Cosmos sur l’avenir de la dissuasion française. Il a mis l’accent sur le ASN4G, décrit comme « un missile capable d’infiltrer des systèmes défensifs adverses particulièrement sophistiqués ». Ce message vise clairement ceux qui détiennent l’arme nucléaire afin d’affirmer que la France possède une autonomie dans son pouvoir dissuasif. Ce nouvel engin hypersonique est destiné à remplacer l’ASMPA actuellement utilisé par les Rafale B au sein des FAS et devrait être opérationnel vers 2035.
Rapide, éloigné, discret
Le général évoque également que ce nouveau missile atteindra sans aucun doute Mach 5 voire plus tout en ayant une grande manœuvrabilité pour porter « l’effroi nucléaire » à une distance considérablement supérieure par rapport au modèle actuel. Les premières estimations anticipent une vitesse allant entre Mach 6 et Mach 7, soit jusqu’à environ 8 500 km/h, rendant ce missile notamment deux à quatre fois plus rapide que son prédécesseur ASMPA.
Depuis le début des années 90, Onera et MBDA s’affairent autour du développement de cette technologie novatrice qui fait actuellement l’objet de multiples simulations avancées. Le moteur projeté devrait se baser sur un statoréacteur permettant cette hypervélocité exceptionnelle ; il conservera également la manœuvrabilité comparable à celle proposée par l’actuel ASMPA-R mais avec bien moins d’exposition au suivi radar ou neutralisation grâce à sa vitesse accrue. Munie aussi de propriétés furtives utilisant des matériaux spécialisés adaptés aux conditions extrêmes rencontrées durant le vol, cette arme sera conçue pour être légère et compacte afin qu’elle soit intégrable sur rafales ou catapultable depuis n’importe quel porte-avions allié.
Toutefois, il est essentiel que ces innovations ne deviennent pas seulement théoriques ; leur efficacité doit être prouvée lors d’essais standards sans munitions réelles… surtout qu’elles demeurent inutilisées dans tous contextes offensifs ! C’est véritablement ici que réside toute la philosophie behind the concept of deterrence.