À compter du 1er janvier 2025, les véhicules étiquetés Crit’Air 3 ne pourront plus circuler dans la Zone à faibles émissions (ZFE) du Grand Paris. Cependant, la métropole a récemment annoncé qu’une exception permettra leur circulation durant 24 jours par an. Ce plan, instauré par la loi relative au climat et à la résilience de 2019, a pour objectif de réduire la pollution atmosphérique et ses répercussions sur la santé publique.
Les automobiles classées Crit’Air 3 – comprenant notamment des voitures diesel immatriculées avant 2011 ainsi que des modèles essence datant d’avant 2006 – bénéficieront également d’une exemption de contrôle pendant une période d’un an. Cette décision a été annoncée lors d’un conseil métropolitain par Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris (MGP).
Un choix controversé
Patrick Ollier a exprimé son mécontentement face à l’initiative gouvernementale qui a supprimé les primes à la conversion dans un décret intervenu début décembre. Ces aides cruciales, que le MGP complétait auparavant, verraient leur montant passer de 22.000 euros à seulement 10.000 euros. Il appelle donc le gouvernement à « réexaminer sa stratégie » afin de soutenir l’application effective de cette ZFE.
L’ensemble des élus municipaux considère ce dispositif comme étant »socialement risqué », dénonçant un délaissement inacceptable par l’État français. Sylvain Raifaud, président du groupe écologiste au sein de la MGP, n’a pas hésité à partager ces préoccupations avec les médias.
Délai élargi pour les véhicules Crit’Air
En prenant en compte week-ends et jours fériés, ces véhicules pourront circuler jusqu’à un total annuel de 139 jours en dérogation aux nouvelles réglementations. Plus que cela encore : plus de quatre cent vingt mille automobiles seraient impactées par ces restrictions déjà appliquées aux vignettes environnementales Crit’Air 4 et Crit’Air 5.
La ZFE couvre une grande partie du territoire du Grand Paris englobant soixante-dix-sept communes parmi les cent trente-et-un présentes dans l’agglomération; elle s’étend entre autres sous le tracé autoroutier A86 tout en étant active chaque jour ouvrable entre huit heures et vingt heures.
D’autres aménagements seront accordés spécifiquement aux travailleurs appartenant à certaines catégories socio-économiques identifiées dans une liste comportant vingt-deux professions ciblées. À noter qu’actuellement douze grandes villes françaises ont déjà mis en place leur propre ZFE ; seul Paris et Lyon sont contraintes légalement d’en limiter l’accès dès janvier prochain alors qu’elles dépassent les seuils admissibles concernant deux types majeurs d’agents polluants : les particules fines ainsi que le dioxyde d’azote.
Afin de contribuer efficacement aux objectifs affichés — diminuer tant soit peu cette pollution urbaine forte — environ « 4.970 décès prématurés annuels pourraient être évités sur le territoire métropolitain si recommandations données par l’OMS étaient respectées », selon une enquête publique menée préalablement par la MGP.