Le bureau d’Interpol à Buenos Aires, où Oscar Jegou et Hugo Auradou sont détenus, le 9 juillet 2024. MIGUEL LO BIANCO / REUTERS La tournée sud-américaine d’un XV de France où ses stars, absentes, étaient censés laisser place à une vague de jeunes promesses de l’ovalie vire au cauchemar. La troisième mi-temps du premier test-match des Bleus contre l’Argentine (28-13), samedi, à Mendoza, restera dans les mémoires pour son bilan humain désastreux : deux détenus, Hugo Auradou (20 ans) et Oscar Jegou (21 ans), tous deux visés par une plainte pour viol et bientôt transférés sur les lieux des faits présumés. A cela s’ajoute la « [mise] à l’écart avec effet immédiat » de Melvyn Jaminet, après la diffusion sur son compte Instagram d’une courte vidéo, non datée, contenant des propos racistes. L’arrière des Tricolores a été renvoyé au pays au plus vite. Après avoir été entendus par la police à l’hôtel Emperador de Buenos Aires, où loge l’équipe de France depuis le début de son séjour argentin, Hugo Auradou et Oscar Jegou ont, eux, été placés en détention en attendant leur transfert à Mendoza (ouest du pays), où aurait eu lieu l’abus sexuel présumé. Les faits qui les visent se seraient en effet déroulés dans la nuit de samedi à dimanche, après une sortie en boîte de nuit faisant suite à la victoire des Bleus contre les Pumas. D’après les informations révélées par L’Equipe, de retour d’une soirée où l’alcool aurait coulé à flots, la victime présumée aurait accompagné Hugo Auradou au Diplomatic Hotel de Mendoza, où étaient logés les joueurs et le staff en déplacement pour leur premier match, avant que son compagnon de chambrée, Oscar Jegou, ne les rejoigne un peu plus tard. Les joueurs ont « fermement nié toute forme de violence » « Ils m’ont dit qu’ils ne l’ont jamais obligée à faire quoi que ce soit. Ils ne l’ont pas frappée, non plus. Oscar Jegou et Hugo Auradou ne comprennent pas ce qu’il se passe. Ils ne peuvent croire en cette accusation. Il y a eu du sexe, oui. Mais cela fut consenti. Voilà ce qu’ils disent et après les avoir longuement entendus, je les crois », a assuré, à Rugbyrama, leur avocat Rafael Cuneo Libarona, frère de l’actuel ministre de la justice, recommandé par l’ancien joueur argentin du Stade Français Agustin Pichot. Alors que le président de la Fédération française de rugby, Florian Grill, et son vice-président, Jean-Marc Lhermet, accompagnés par l’ambassadeur et le consul de France en Argentine, ainsi que l’ancien international argentin Rodrigo Roncero et un avocat, ont rencontré les joueurs en détention mardi, la FFR a précisé dans un communiqué que « ces derniers ont confirmé avoir eu dans la nuit une relation sexuelle avec la jeune femme mais ont fermement nié toute forme de violence ». Il vous reste 46.13% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
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